Le Tir de Marcinelle, entre mémoire et silence
17/08/2025
Aux portes de Charleroi, le Tir de Marcinelle se dresse comme un témoin immobile de l'Histoire. Construit en 1875, il servait à l'origine d'aire d'entraînement pour les militaires de la caserne Trésignies, avant d'accueillir également policiers et gendarmes. Un lieu destiné à la discipline et à la rigueur, qui allait pourtant être marqué d'une empreinte tragique.
Réquisitionné une première fois durant la Grande Guerre, il devient en 1921 propriété de la Défense nationale. Mais c'est surtout au cours de la Seconde Guerre mondiale que son destin bascule. Sous l'Occupation, le stand de tir est transformé par les nazis en lieu d'exécution. Une cinquantaine de résistants y perdent la vie. Parmi eux, le major Servais, le commandant Massart et le lieutenant Evrard, mais aussi d'autres, anonymes, dont le souvenir demeure dans les pierres du site.
Réquisitionné une première fois durant la Grande Guerre, il devient en 1921 propriété de la Défense nationale. Mais c'est surtout au cours de la Seconde Guerre mondiale que son destin bascule. Sous l'Occupation, le stand de tir est transformé par les nazis en lieu d'exécution. Une cinquantaine de résistants y perdent la vie. Parmi eux, le major Servais, le commandant Massart et le lieutenant Evrard, mais aussi d'autres, anonymes, dont le souvenir demeure dans les pierres du site.


Le cachot où les condamnés attendaient leurs dernières heures et le poteau d'exécution sont encore visibles aujourd'hui, traces brutes et poignantes d'un passé de sang et de courage. Sur la façade, une plaque commémorative rappelle, sobre et silencieuse, le sacrifice de ceux qui y tombèrent. En 2015, la Province de Hainaut et la Ville de Charleroi ont choisi de mettre davantage en évidence ce lieu de mémoire, en y faisant réaliser des fresques par des jeunes de la région et en y érigeant une stèle.
Aujourd'hui, le Tir de Marcinelle reste discret. Derrière ses murs se devine un pan d'histoire qui ne demande qu'à être transmis. Ce lieu, même silencieux, raconte encore les derniers pas des résistants, le courage face à la mort, la liberté défendue au prix du sang.
Plus qu'un ancien stand militaire, le Tir de Marcinelle est une cicatrice devenue mémoire. Une mémoire que le temps ne saurait effacer.




